Chroniques
LA PLUME DU FAUCON
Vous trouverez ici plusieurs articles traitant principalement des tendances sociales reliées à la vie de couple. M. Leblanc est chroniqueur pour divers journaux et magazines et son style d’écriture a beaucoup fait parler de lui. Sujets chauds, saupoudrés d’humour, il aura bonne plume pour chacun des lecteurs.
CHRONIQUE
Selon un député anglais, le leader tchétchène veut éliminer les homosexuels avant la fin mai (publiée le 9 mai 2017)
Les déclarations d’un député britannique noircissent encore davantage la situation tchétchène. Selon les sources de Sir Alan Duncan, le président tchétchène a prévu d' »éliminer » la communauté gay avant la fin du mois de mai…
Connu, entres autres, pour ses positions conservatrices ainsi que pour son coming-out de 2002 (le premier pour un parlementaire de sa couleur politique ), Sir Alan Duncan est un député britannique membre du Parlement du Royaume-Uni où il représente la circonscription de Rutland et Melton. Il est aussi ministre d’État au Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (lequel est dirigé par le Foreign Secretary Boris Johnson). C’est à ce titre qu’il s’est exprimé jeudi 20 avril au sujet de l’urgente question de la Tchétchénie qui affole depuis bientôt un mois l’opinion publique internationale. Grâce aux révélation du journal d’opposition russe Novaïa Gazeta, nous prenons peu à peu la mesure d’une purge anti-gay ayant débuté en décembre 2016, et qui a connu une nouvelle accélération au mois de mars dernier. Les témoignages, effrayants, concordent : les homosexuels ou présumés sont arrêtés par les autorités, détenus illégalement dans des lieux tenus secrets, torturés afin qu’ils révèlent contre leur gré le nom d’autres hommes, régulièrement humiliés par leurs geôliers, parfois battus à mort, sinon rendus à leur famille pour que celle-ci « lave leur honneur » en les assassinant.
En plus de relayer les informations répétées par les groupes de défense des droits de l’Homme selon lesquels ces persécutions et ces exécutions sont commandées depuis la tête de l’État par le président tchétchène Ramzan Kadyrov, Sir Alan Duncan a, selon The Independant et l’International Business Times, prévenu le Parlement du Royaume-Uni des plans d’extermination dont il a été informé :
[Ramzan Kadyrov] a mené d’autres violentes campagnes par le passé, et cette fois-ci il dirige ses efforts vers la communauté LGBT. Des sources attestent qu’il veut que cette communauté soit éliminée au début du Ramadan [qui commence le 26 mai 2017, ndlr].
Il a ajouté que « l’une des plus choses les répugnantes qu(‘il) ait vu est une source de la sécurité tchétchène expliquant que ces arrestations faisaient partie de ce qu’il a appelé un nettoyage préventif. »
Alors que le président tchétchène a récemment nié ces accusations lors d’un entretien avec Vladimir Poutine, les plus grandes figures religieuses et politiques de cette république du Caucase à majorité musulmane ont lancé un appel au « châtiment » contre les journalistes de Novaïa Gazeta qui ont dévoilé ces informations et les témoignages des rescapés.
Mardi 25 avril, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté, devant les 47 États membres parmi lesquels 18 Russes d’après BFMTV, une résolution condamnant fortement cette « persécution à grande échelle orchestrée par l’État, d’un groupe ciblé en raison de ses orientations sexuelles. » L’institution paneuropéenne avait toutefois déjà adopté des recommandations contre cette république constitutive de la fédération de Russie, notamment vis-à-vis des droits des femmes ; celles-ci n’ont toujours pas été mises en oeuvre.
Par Julie Baret
Sur: www.tetu.com
Connu, entres autres, pour ses positions conservatrices ainsi que pour son coming-out de 2002 (le premier pour un parlementaire de sa couleur politique ), Sir Alan Duncan est un député britannique membre du Parlement du Royaume-Uni où il représente la circonscription de Rutland et Melton. Il est aussi ministre d’État au Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (lequel est dirigé par le Foreign Secretary Boris Johnson). C’est à ce titre qu’il s’est exprimé jeudi 20 avril au sujet de l’urgente question de la Tchétchénie qui affole depuis bientôt un mois l’opinion publique internationale. Grâce aux révélation du journal d’opposition russe Novaïa Gazeta, nous prenons peu à peu la mesure d’une purge anti-gay ayant débuté en décembre 2016, et qui a connu une nouvelle accélération au mois de mars dernier. Les témoignages, effrayants, concordent : les homosexuels ou présumés sont arrêtés par les autorités, détenus illégalement dans des lieux tenus secrets, torturés afin qu’ils révèlent contre leur gré le nom d’autres hommes, régulièrement humiliés par leurs geôliers, parfois battus à mort, sinon rendus à leur famille pour que celle-ci « lave leur honneur » en les assassinant.
En plus de relayer les informations répétées par les groupes de défense des droits de l’Homme selon lesquels ces persécutions et ces exécutions sont commandées depuis la tête de l’État par le président tchétchène Ramzan Kadyrov, Sir Alan Duncan a, selon The Independant et l’International Business Times, prévenu le Parlement du Royaume-Uni des plans d’extermination dont il a été informé :
[Ramzan Kadyrov] a mené d’autres violentes campagnes par le passé, et cette fois-ci il dirige ses efforts vers la communauté LGBT. Des sources attestent qu’il veut que cette communauté soit éliminée au début du Ramadan [qui commence le 26 mai 2017, ndlr].
Il a ajouté que « l’une des plus choses les répugnantes qu(‘il) ait vu est une source de la sécurité tchétchène expliquant que ces arrestations faisaient partie de ce qu’il a appelé un nettoyage préventif. »
Alors que le président tchétchène a récemment nié ces accusations lors d’un entretien avec Vladimir Poutine, les plus grandes figures religieuses et politiques de cette république du Caucase à majorité musulmane ont lancé un appel au « châtiment » contre les journalistes de Novaïa Gazeta qui ont dévoilé ces informations et les témoignages des rescapés.
Mardi 25 avril, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté, devant les 47 États membres parmi lesquels 18 Russes d’après BFMTV, une résolution condamnant fortement cette « persécution à grande échelle orchestrée par l’État, d’un groupe ciblé en raison de ses orientations sexuelles. » L’institution paneuropéenne avait toutefois déjà adopté des recommandations contre cette république constitutive de la fédération de Russie, notamment vis-à-vis des droits des femmes ; celles-ci n’ont toujours pas été mises en oeuvre.
Par Julie Baret
Sur: www.tetu.com